Un "lion"de l'Islam : Hamza ibn Abu Mutalib

C'est en revenant un jour de la chasse, son passe-temps favori, que tout bascula dans la vie de Hamza. Il rencontra, sur le chemin de la Ka'ba, une domestique de 'Abdallah Ibn Jad'ân qui venait de voir Abû al-Hakam Ibn Hishâm, surnommé plus justement Abou Jahal, insulter Mouhammad (psl) et proférer à son égard des propos méprisants. Il prit son arc, le mit sur son épaule et partit à la recherche d'Abou Jahal. Il le trouva sur le parvis de la Ka'ba en compagnie d'autres dignitaires Qurayshites.

« Insultes-tu Mouhammad alors que j'ai embrassé sa religion et cru en ce qu'il professe ? Réponds-moi si tu as du courage. » Les mots de Hamza (ra) avaient eu l'effet d'un coup de couteau dans le cœur des infidèles…

Certes, le sang avait parlé dans le geste de Hamza (ra), mais, au-delà de ce geste, c'est tout le paganisme arabe de sa tribu qu'il rejeta spontanément avec tout ce qu'il incarnait comme obscurantisme, injustice et tyrannie.

Sa conversion à l'Islam, si elle fut une bénédiction pour les musulmans, et les infidèles qui connaissaient son courage et son épée redoutable paniquèrent. Il allait confirmer de façon éclatante sa réputation à Badr, la première bataille où les musulmans affrontèrent les païens.

C'est à lui que le Messager (psl) confia le premier emblème pour mener les musulmans dans cette décisive bataille. La rencontre des deux armées à Badr donna à Hamza (ra) l'occasion de montrer son courage, sa science de la guerre et son engagement au service de sa foi.

Il combattit comme un lion à tel point que le Messager (psl) de Dieu le surnomma le « lion de Dieu et de Son Envoyé ».

Hind, la femme d'Abû Sufyân, ayant perdu son père, son frère, son oncle et son fils dans la bataille en voulait à Hamza (ra) qui, lui avait-on dit, était responsable de leur mort. Elle était la plus acharnée d'entre les infidèles à concrétiser le complot visant l'assassinat de Hamza après la bataille de Badr. Un esclave abyssin, Wahshi, fut chargé de tuer Hamza en échange de sa liberté. Il était un habile lanceur de javelot qui manquait rarement sa cible. Le pauvre esclave, ébloui par la possibilité d'un rachat et les alléchantes offres de Hind, accepta la sale besogne que lui proposèrent les infidèles.

Wahshi raconte :

«Quand les deux armées commencèrent la bataille, j'ai commencé à me faufiler entre les combattants à la recherche de Hamza. J'ai fini par le trouver au milieu de la mêlée, il fauchait ses adversaires de son épée et rien ne semblait l'arrêter. Je me suis caché derrière un arbre pour le surprendre. Profitant d'un moment d'inattention de Hamza, je pris ma lance, puis visai attentivement et la lançai. Atteint, il se tourna vers moi, essaya de se relever, puis perdit ses forces et rendit l'âme »

Sur les ordres de Hind, Wahshi mutila le corps de Hamza, en enleva le foie et le porta à celle-ci en échange de ses bijoux. Dans sa démence, Hind commença à manger le foie de Hamza (ra) avant de le cracher.

De retour à la Mecque, Wahshi gagnait sa liberté et demeurait dans la ville jusqu'à sa prise par le Messager (psl). Il prit alors la fuite vers Taïf.

Une fois que les délégations des tribus arabes commencèrent à affluer à la Mecque pour se convertir à l'islam et faire allégeance au Messager de Dieu (psl), celle de Taïf s'apprêta à se déplacer pour annoncer sa conversion. Wahshi était en train de réfléchir à son sort, lorsque quelqu'un lui dit : « Malheur à toi ! L'Envoyé de Dieu (psl) n’attente jamais à la vie de celui qui se convertit à l'Islam. » Il se rendit à Médine où il fit sa conversion à l'Islam. Au cours de la cérémonie d'allégeance, le Messager (psl), le reconnaissant, lui dit :

« […] Malheur à toi, épargne-moi la vue de ton visage. »

À partir de ce jour, il évitait toujours de passer par le même chemin que le Messager (psl) et ce jusqu'à sa mort.

Lorsque les musulmans partirent combattre le « faux-prophète » Musaylima, l'imposteur du Yamama, il prit sa lance et partit avec eux pour prendre part à la bataille. Il tuera de sa lance Musaylima, au milieu de ses soldats. A la fin de sa vie, Wahshi dira :

« J'ai tué le meilleur des hommes après le Prophète (psl), et, plus tard, le pire d'entre eux. »

sources:

http://habiboo3.centerblog.net/631--hamza-ibn-abd-ai-muttalib-est-le-maitre-des-martyrs

https://sajidine.com